Utilitaire & Fourgon Pro

Comment financer l’achat de son véhicule utilitaire ?

Acheter un véhicule utilitaire représente une sortie de trésorerie relativement importante pour une entreprise. Si les fourgonnettes se négocient aux alentours de 20 000 euros, comptez plus de 30 000 euros pour acquérir un grand fourgon voire jusqu’à 50 000 euros pour un pick-up. Par chance, les professionnels disposent de plusieurs solutions de financement pour acheter leur VUL via un mandataire ou non.

Acheter un utilitaire en propre

La voie de financement « traditionnelle » dans le cadre de l’acquisition d’un véhicule utilitaire est l’achat en propre. À travers cette solution, l’entreprise doit débloquer le montant nécessaire à l’achat de sa trésorerie. Elle ne s’investit dans aucun engagement sur moyen ou long terme et n’est redevable d’aucune mensualité bancaire ni d’aucun loyer mensuel issu d’un contrat de bail.

Acheter au comptant permet à l’entreprise de devenir immédiatement propriétaire du fourgon. Elle n’est pénalisée par aucune limite kilométrique, ce qui est parfait pour les gros rouleurs. Si jamais elle n’a plus besoin du véhicule, elle a le droit de le revendre rapidement. Payer cash permet aussi d’éviter les surcoûts en lien avec les contrats locatifs ou les intérêts générés par un emprunt bancaire. La santé financière de la société est garantie étant donné qu’elle n’a aucun engagement financier chez des banques. Cela facilite l’accès à des financements extérieurs destinés à favoriser le développement de l’organisation.

Toutefois, avant d’envisager un achat en fonds propres, il est impératif de prendre en compte les risques y afférents. Cette démarche peut fragiliser la trésorerie et peut conduire à des difficultés financières. De plus, c’est à la société de payer elle-même tous les frais liés à l’usage et à la réparation du véhicule. Au fil du temps, ces dépenses deviennent de plus en plus élevées lorsque le véhicule prend de l’âge.

Adopter le leasing

Acheter un utilitaire en leasing est une autre option offerte aux entreprises. Il existe deux solutions disponibles à savoir la location longue durée (LLD) et le crédit-bail ou location avec option d’achat (LOA).

En 2019, la LOA a représenté jusqu’à 75% des financements sur le neuf. Ce chiffre a atteint 82% en 2021, ce qui atteste du succès grandissant de cette formule locative. En misant sur cette offre, l’entreprise loue son utilitaire sur une certaine période, sachant qu’il reste la propriétaire du bailleur de fonds pouvant être un concessionnaire ou un mandataire. La durée de la location est de 12 mois, 24 mois ou 36 mois selon le modèle. Aucun apport personnel n’est exigé, bien que son versement soit recommandé pour réduire le coût des loyers mensuels. Lorsque le contrat prend fin, l’utilisateur peut décider de rendre le fourgon et de faire ou non une relocation. Mais la grande particularité de la LOA repose sur l’existence de l’option d’achat qui permet de devenir propriétaire après le règlement du montant de la valeur résiduelle, diminué des loyers déjà versés.

La LLD se base sur un principe sensiblement similaire. Elle implique aussi de payer des mensualités, sauf qu’il n’est pas possible de racheter la voiture qui doit obligatoirement être restituée en fin de bail. La question qui se pose maintenant : quel est alors l’intérêt de la manœuvre ? La LLD permet de changer régulièrement de modèles sans devoir s’astreindre à la revente. Le contrat comprend l’assistance, le dépannage, le remorquage, l’assurance et un kilométrage annuel à respecter.

Opter pour un crédit bancaire

La troisième option possible pour un entrepreneur consiste à contracter un prêt auprès d’une banque. La finalité de cette solution reste le même que pour un achat au comptant : le souscripteur devient entièrement propriétaire de son véhicule utilitaire et aura la possibilité de le céder dès qu’il le désire.

Grâce au crédit, l’entreprise n’a pas besoin de toucher à sa trésorerie, car elle reçoit toutes les sommes requises de la banque pour acquérir l’utilitaire. Les sorties nettes sont étalées dans la durée pendant la période de remboursement. Aucune mauvaise surprise n’est à craindre, elles sont assorties de montant connu à l’avance.

Par contre, il faut s’attendre à ce que le niveau d’endettement augmente. En fonction de la taille de la société, cela peut pénaliser le besoin de financement si les dettes à rembourser sont trop élevées. De plus, souscrire à un crédit coûte cher à cause des intérêts à rembourser.